ImagesLa Divine comédie selon Raoul Véhil

24 mars 20220


Originaire de Barcelone, Raoul Véhil est issu d’une famille proche du milieu culturel et artistique de cette ville. Très jeune, cet autodidacte a manié les pinceaux et suscité l’intérêt et les encouragements de son entourage. Il se consacrera exclusivement à sa passion et à l’amélioration de son savoir pictural à sa retraite après avoir travaillé comme enseignant-chercheur universitaire dans la discipline de la géo-physique atmosphérique. Pendant l’année 2005 le peintre élabore le triptyque Des ténèbres à la Lumière inspiré de la Divine Comédie de Dante illustrée par Gustave Doré qu’il avait découvert très jeune en fréquentant la librairie de sa mère et la bibliothèque de son grand-père. Depuis, il organise régulièrement des expositions individuelles et participe à des Salons et Actes Collectifs obtenant diverses récompenses et marques de reconnaissance. Raoul Véhil est un fidèle étudiant et adhérent de La Dante depuis de nombreuses années. Pour les 90 ans de La Dante à Toulouse, il a fait don de deux tableaux exposés à l’association.
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Des ténèbres à la lumière. 2005. Raoul Véhil. Triptyque sur papier canson, acrylique, gouache, fusain, crayon.

Pour l’artiste, La Divine comédie est un ouvrage complexe dans lequel apparaissent des règles et allégories diverses de telle sorte que sa lecture suscite des sentiments mêlés.  Du point de vue pictural le triptyque de 2m x 0,83m a été traité ici sous le signe de l’allégorie « Du Voyage Initiatique qui va des Ténèbres à la Lumière », les trois chants de la Divine comédie de Dante. La technique mixte sur papier canson utilise différents matériaux comme l’acrylique, la gouache, le fusain, le crayon, les pastels.

Chacun des trois tableau suivants mesure 66,5cm x 83 cm.

Selva oscura – L’Enfer. 2005. Raoul Véhil.

L’enfer, royaume des ténèbres et du feu sont symbolisés ici par les couleurs noires et rouges de ce tableau et par des lignes agitées, acerbes et enchevêtrées comme dans la forêt obscure. 

Propos de Raoul Véhil

Du point de vue de la conception esthétique, ce tableau est assez proche du premier avec une prédominance du noir de la terre et du rouge du mur de feu. On peut cependant  remarquer le bleu frémissant et aimable des Limbes réservés aux Justes ne pouvant pas aller au Paradis.

Propos de Raoul Véhil

La Divina foresta spessa e viva. Le Purgatoire. 2005. Raoul Véhil.
Il Paradiso. 2005. Raoul Véhil.

Contrairement à l’Enfer et au Purgatoire, territoires terriens, le Paradis est un espace céleste qui se trouve au-dessus du sommet du Purgatoire où prône l’éclat de Lumière qui signifie la Présence Divine. C’est le terme du chemin initiatique de Dante qui l’a conduit des Ténèbres à la Lumière. Du point vue pictural,  on remarque le sillon qui délimite les cours du Léthé et de l’Eunoé, dans les toiles du Purgatoire et du Paradis. Le Paradis exprime l’éclat de la Lumière Divine avec force de  bleus célestes et de rouges soutenus. Une joie lumineuse s’en dégage.

Propos de Raoul Véhil

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La Divine Comédie vue par 15 artistes contemporains

Par Andrea Ciarlariello

En 2006, le Comité Dante de Foligno, sous la direction d’Italo Tomassoni et soutenu par la Municipalité avec la contribution de la Fondation de la Cassa di Risparmio di Foligno, a lancé un projet ambitieux.: demander à des artistes contemporains d’interpréter et d’illustrer la Divine Comédie,

Ont répondu à cet appel, 15 artistes représentants de la Transavanguardia, de l’École de San Lorenzo, de l’Anachronisme et de l’Hypermanierisme, qui ont produit pour l’occasion 3 ou 4 œuvres chacun.: Omar Galliani, Ivan Theimer, Bruno Ceccobelli, Mimmo Paladino, Giuseppe Gallo, Enzo Cucchi, Piero Pizzi Cannella, Stefano Di Stasio, Marco Tirelli, Sandro, Gianni Dessì, Nunzio Di Stefano, Emilio Isgrò, Giuseppe Stampone et Roberto Barni

Après avoir enchanté le public de Buenos Aires, où l’exposition a été présentée à l’occasion du 83e Congrès international de Dante ce corpus constamment mis à jour est exposé du 5 au 16 mars au Palazzo Firenze sous la coordination scientifique de Chiara Barbato et Valentina Spata avec le soutien du Ministère du Patrimoine Culturel et des Activités en collaboration avec la Municipalité et le Comité Dantesque de Foligno.

Selon le Secrétaire général de La Dante Alighieri, Alessandro Masi: « Dante représente un défi incontournable pour les artistes du XXe siècle : De Guttuso, qui a illustré toute la Divine Comédie, à Dali et Isgrò lui-même. Dante représente un point fondamental dans l’imaginaire : là où l’homme traverse le sacré. Que nous le voulions ou non, nous appartenons au sacré et c’est au sacré que nous revenons. Dante nous le rappelle. L’art ne peut s’empêcher de révéler le divin et, comme le dit l’exégète français Paul Beauchamp, de rendre l’insupportable supportable ».