Dantedì

Journée nationale dédiée à Dante Alighieri

Dantedì

Le 25 mars est la Journée nationale dédiée à Dante Alighieri, instituée en 2020 par le Conseil des ministres sur proposition du ministre de la culture Dario Franceschini.

Ce jour fait référence à la date à laquelle le poète a commencé son voyage initiatique à travers la Divine Comédie.

Dante Alighieri
(1265-1321)

Issu d’une famille aisée, Dante Alighieri nait à Florence en 1265 et meurt à Ravenne en 1321. L’homme de lettres s’engage dans la vie politique de Florence. Après l’affrontement entre les Guelfes, proches du pape, et les Gibelins, favorables au  Saint-Empire romain, il doit s’exiler en 1302 dans le Nord-Est de l’Italie. Il contribue à la naissance de la langue italienne en préférant le dialecte toscan au latin pour écrire La Divine Comédie. Ce poème en tierce rime nous invite au voyage imaginaire de Dante à travers trois espaces peuplés d’évènements et de rencontres. Imaginaire et réalisme sont mêlés, porteurs de témoignage aux vivants dès son retour dans la vie terrestre. Virgile accompagne le poète dans l’entonnoir de l’enfer divisé en cercles correspondant aux sept péchés capitaux.
Puis ils gravissent les sept corniches du purgatoire qui permet l’expiation des péchés. Au sommet, le corps de Dante reste sur terre et son âme purifiée est accueillie au paradis par Béatrice, sa muse. Dans le ciel du soleil, le poète met saint Thomas d’Aquin à la première place des philosophes théologiens (chant X-chant XIII). C’est à l’école dominicaine de Santa Maria Novella à Florence que Dante acquit la connaissance de la doctrine thomiste et du mysticisme qui devint le fondement de sa culture philosophique.
« La Divine Comédie, dit Ozanam, est la Somme littéraire et philosophique du Moyen-Âge, et Dante est le saint Thomas de la poésie ».

Dante et Saint Thomas d’Aquin
(1225-1274)

La Divine Comédie
Traduite en français et annotée par Artaud de Montor
Illustrations de Yan’ Dargent (1824-1899)
Paris, Garnier frères, 1879

Après avoir rassemblé différentes traductions et notes diverses de La Divine Comédie, Artaud de Montor en propose une nouvelle traduction. Cette réédition de 1879 compile en un seul volume les trois chants de La Divine Comédie. L’auteur aborde la lecture du poème vers l’an 1805 et pendant plus de quarante ans travaille sans relâche au perfectionnement d’une traduction au plus proche de l’esprit de Dante. À partir du vers 97 du chant X du paradis, saint Thomas d’Aquin présente son maître Albert de Cologne dit Albert Le Grand. « Celui qui est le plus près, à ma droite, fut Albert de Cologne, mon frère et mon maître : moi, je suis Thomas d’Aquin ».
L’illustrateur français, Yan’ Dargent naît Jean-Edouard Dargent en 1824 à Saint-Servais dans le Finistère et meurt en 1899 à Paris. Peintre et illustrateur, il réalise l’iconographie de plus d’une centaine d’ouvrage. Dans l’édition publiée par Garnier en 1879, mettant son art au service de ce texte de la littérature universelle, il réalise des planches affichant mises en scène grandioses et vastes décors et accentue ombres et lumières. Saint Thomas d’Aquin figure au centre de l’image, bras ouverts contrairement aux représentations habituelles avec manuscrit et plume dans les
mains.

La Divine Comédie
Textes d’André Pézard et Henri Hauvette
Linogravures de Nicolas Chénard, 2002
Vandoeuvre-lès-Nancy, INPL reprographie, 2011.
Coll. part.

Le sculpteur plasticien français, Nicolas Chénard naît en 1943 à Paris. Il est avant tout un sculpteur d’œuvres monumentales qui utilise aussi bien la pierre, le bronze et le bois. En recherche intellectuelle et spirituelle, l’artiste se plonge dans La Divine Comédie de la bibliothèque familiale.
Pour lui, c’est le texte fondateur de l’humanisme allégorique et mystique. Il a consacré dix ans de sa vie à lire, relire et illustrer l’œuvre de Dante. Il a choisi la linogravure pour illustrer les cent planches de son ouvrage et écrit à la main les quatorze mille deux cent trente-trois vers (d’après les traductions de A. Pezard et H. Hauvette). La linogravure, dérivée de la xylographie, se sert du linoléum comme matière de support, et est utilisée en gravure depuis le début du XXe siècle. Cette technique permet plusieurs tirages, et joue avec le noir et blanc tout en accentuant les traits pour
les nuances de gris. D’une part son souhait de ne pas reproduire une image religieuse, et d’autre part son imagination donnent une présentation de saint Thomas d’Aquin minimaliste. Ses linogravures ont été présentées en 2013 à l’Hôtel du département de la Meuse à Bar-le-Duc.

Site :  http://nicolaschenard.wixsite.com/sculptures

Toulouse et saint Thomas d’Aquin

Trois années pour mettre le frère dominicain à l’honneur
2023 : 700 ans de sa canonisation
2024 : 800 ans de sa naissance
2025 : 750 ans de sa mort

Les deux ouvrages présentés seront visibles lors de l’exposition organisée à :

l’Espace muséographique Georges Baccrabère
Institut catholique, 31 Rue de la Fonderie – Toulouse
Du 3 mai au 29 juin 2023

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La Divine Comédie vue par 15 artistes contemporains

Par Andrea Ciarlariello

En 2006, le Comité Dante de Foligno, sous la direction d’Italo Tomassoni et soutenu par la Municipalité avec la contribution de la Fondation de la Cassa di Risparmio di Foligno, a lancé un projet ambitieux.: demander à des artistes contemporains d’interpréter et d’illustrer la Divine Comédie,

Ont répondu à cet appel, 15 artistes représentants de la Transavanguardia, de l’École de San Lorenzo, de l’Anachronisme et de l’Hypermanierisme, qui ont produit pour l’occasion 3 ou 4 œuvres chacun.: Omar Galliani, Ivan Theimer, Bruno Ceccobelli, Mimmo Paladino, Giuseppe Gallo, Enzo Cucchi, Piero Pizzi Cannella, Stefano Di Stasio, Marco Tirelli, Sandro, Gianni Dessì, Nunzio Di Stefano, Emilio Isgrò, Giuseppe Stampone et Roberto Barni

Après avoir enchanté le public de Buenos Aires, où l’exposition a été présentée à l’occasion du 83e Congrès international de Dante ce corpus constamment mis à jour est exposé du 5 au 16 mars au Palazzo Firenze sous la coordination scientifique de Chiara Barbato et Valentina Spata avec le soutien du Ministère du Patrimoine Culturel et des Activités en collaboration avec la Municipalité et le Comité Dantesque de Foligno.

Selon le Secrétaire général de La Dante Alighieri, Alessandro Masi: « Dante représente un défi incontournable pour les artistes du XXe siècle : De Guttuso, qui a illustré toute la Divine Comédie, à Dali et Isgrò lui-même. Dante représente un point fondamental dans l’imaginaire : là où l’homme traverse le sacré. Que nous le voulions ou non, nous appartenons au sacré et c’est au sacré que nous revenons. Dante nous le rappelle. L’art ne peut s’empêcher de révéler le divin et, comme le dit l’exégète français Paul Beauchamp, de rendre l’insupportable supportable ».